Au VIème siècle avant notre ère, les Phocéens débarquent sur les rivages de ce qui deviendra leur colonie de Torroeis, apportant dans leurs amphores la civilisation de la vigne et du vin.
Sous l’empire Romain, Torroeis prend le nom de Torroentum. Situé aux environs du Village du Castellet, le vignoble s’étage en terrasses comme on peut encore le voir actuellement.
Pilier de l’économie antique, la viticulture trouve dans ce site privilégié les parfaites conditions de son essor. L’Histoire du Bandol est lancée…
Le terroir d’alors est celui que nous connaissons aujourd’hui, bien dessiné par ses barrières géologiques, le « Gros Cerveau » au Sud, le Mont Caume à l’Est, au Nord le massif de la Sainte Baume, avec comme débouché naturel le golfe de Bandol.
Le développement du commerce maritime allié à l’habileté des viticulteurs entreprenants assure sa première renommée au futur vin de Bandol. Son aptitude au transport par mer, va donner naissance au port de Bandol construit et plus tard aménagé en eaux profondes pour le négoce du vin.
La superficie du vignoble atteint son apogée vers 1870. Mais avec le terrible phylloxéra, c’est l’anéantissement des vignes et de siècles de labeur.
Pour reconstituer le vignoble, les vignerons vont définir la meilleure sélection variétale, en privilégiant les cépages traditionnels du terroir. En particulier le Mourvèdre, cépage roi du Bandol, va assurer la renaissance et la pérennité de la viticulture.
Il faut toute la lucidité et la détermination d’une poignée de vignerons, la Comtesse Portalis, MM. de Pissy, Peyraud, Roethlisberger… pour engager le Bandol dans la voie de la qualité.
Dans cette démarche d’exigence, Bandol se positionne comme précurseur dans ce qui deviendra la notion d’Appellation d’Origine Contrôlée.
Les vignerons de Bandol poursuivent dès lors une démarche permanente de qualité.
Fiers de leur unité et fort de leur diversité, ils sont héritiers d’un patrimoine en constant devenir.